Et dire que sans l’insistance de son épouse, peut-être n’aurait-il jamais franchi le pas…

C’est à l’âge de 9 ans que la peinture fait irruption dans la vie de Claude Adam quand, à une loterie, il gagne un tableau, « Les dahlias » de David Garfinkiel

Pour ce jeune garçon qui crayonne à ses moments perdus et qui plus tard s’essaiera à la création de décors de théâtre, c’est une révélation. Le tableau le fascine, la peinture l’attire mais il attendra pourtant près de trente années avant de franchir le pas…
Ainsi, un jour alors qu’il vient de peindre la vitrine de leur bar, son épouse Jacqueline prend les choses en main. Claude Adam a du talent, c’est indéniable. Le décor qu’il vient de peindre sur la vitrine de leur bar est tout simplement magnifique. Alors, sans rien lui dire, elle lui achète une toile et des pinceaux.

Claude s’en empare et peint un lieu qui lui tient particulièrement à cœur, la tour du Grand Lemps, celle là même au pied de laquelle se tient leur établissement. Ce premier tableau sera suivi de beaucoup d’autres. Et à partir de ce moment, Claude ne lâchera plus palette et pinceaux. Son inspiration il la trouvera tout d’abord, dans sa région du Dauphiné qu’il connait si bien : le village de Saint Quentin sur Isère, sa tour, le canal et le pont de l’Asine, le château de Bressieux au crépuscule… Mais aussi le canal du Midi et les paysages du littoral de Méditerranée. Des lieux qu’il affectionne et qui le touchent tout particulièrement. Aux teintes douces et aux camaïeux d’ocre ou de vert dont il se servira les premières années viendront bientôt s’ajouter tous les dégradés de bleus et de jaune d’or que peut proposer la Camargue toute l’année. Entre ombre et lumière, sa peinture toute en émotion apaise. Chacun de ses tableaux est le résultat d’une rencontre, d’un coup de cœur. Pour peindre Claude a besoin d’être inspiré par l’atmosphère, l’émotion qui se dégage de l’endroit. Car Claude peint par besoin, par envie, jamais sur commande…

Il a cette capacité unique de capturer l’âme d’un lieu, la beauté d’un paysage, la nostalgie du temps qui passe dans l’âme des vieilles pierre.

Sous ses pinceaux, les lieux se racontent, et chacun de ses tableaux témoigne d’un instant de grâce, d’une tranche de vie.

« J’aime voir les gens pénétrer ma toile, s’y absorber, s’y perdre… Je suis heureux que ma peinture leur apporte du plaisir. Je suis heureux de mettre un peu de couleur dans leur vie ».

Elsa Schellhase-Monteiro
adjointe au Maire de La Grande Motte, déléguée à la culture et Ecrivain